Association loi 190
   
  Société Dunkerquoise d'Histoire et d'Archéologie
  revue n°41
 



Revue historique de Dunkerque et du littoral 2008 - n°41



RÉSUMÉS DES ARTICLES

GUILLAUME BETTE, MARQUIS DE LEDE, DERNIER GOUVERNEUR « ESPAGNOL » DE DUNKERQUE (1646 puis 1652-1658) par René GALAMÉ
Issu d’une vieille famille flamande originaire de Lede, en Belgique près de Gand, Guillaume Bette, marquis de Lede, était « Amiral de la mer » des Pays-Bas espagnols, quand il fut nommé gouverneur de Dunkerque en 1646. Peu après, le jeune duc d’Enghien futur prince de Condé s’emparait de la ville, pour le compte de la France. En 1652, après cette première domination française, les Espagnols reprenaient Dunkerque et le marquis de Lede retrouvait son poste de gouverneur jusqu’en 1658, où il fut mortellement blessé peu après la Bataille des Dunes, par laquelle Turenne mettait définitivement fin à la domination espagnole à Dunkerque. Remise aux Anglais, la ville fut rachetée dès 1662.

MENNO VAN COEHOORN (1641-1704) : ENNEMI ET ADMIRATEUR DE VAUBAN par Jean-Marie GORIS
Menno Van Coehoorn (1641-1704), le plus célèbre ingénieur hollandais fut à la fois stratège, théoricien, créateur et restaurateur du système défensif néerlandais. Il s’opposa à Vauban qu’il admirait, à Namur en 1692, place forte qu’il reprit en 1695. Il s’empara d’un grand nombre de places durant la guerre de Succession d’Espagne et termina sa carrière comme lieutenant général.

DES GALÈRES DE ROCHEFORT AUX GALÈRES DE DUNKERQUE par René BURLET
La côte flamande a connu les galères jusqu’au début du XVIIe siècle. Elles réapparaissent en 1701 au nombre de six et mènent chaque été des opérations militaires jusqu’en 1708. L’auteur montre leur adaptation à la navigation en mer du Nord, ce qui ne manque pas d’influencer la construction ultérieure des galères du Roi en Méditerranée. Bien entendu, la présence d’une chiourme entraîne un immense succès de curiosité.

DEUX RÔLES D’ÉQUIPAGE CORSAIRE DUNKERQUOIS DU XVIIIe SIÈCLE par Mickaël SIMPSON et Alain DEFLESSELLES
Les deux auteurs publient le dossier de prise du Saint Antoine, minuscule corsaire de 15 tonneaux, capturé en 1745, dont le dossier s’avère particulièrement riche en documents. Pour le Duc de Noailles, ils retracent ses croisières à l’aide de la presse anglaise de l’époque (1761), d’où deux regards différents.

LES FINANCES DE L’HÔPITAL GÉNÉRAL DE LA CHARITÉ DE DUNKERQUE AU XVIIIe SIÈCLE par Olivier RYCKEBUSCH
Le financement de l’hôpital général de la charité repose essentiellement, outre le travail des pauvres et les revenus des propriétés et des biens fonds, sur la perception du produit de l’octroi. Cette ressource hospitalière provient des impôts de consommation qui frappent les boissons. La suppression de cette fiscalité en 1791 sera une véritable catastrophe pour l’hôpital. Incontestablement de 1737 à 1791, l’équilibre financier de l’hôpital n’est durablement assuré. Le système financier de l’hôpital est tel que, le moindre imprévu occasionne une dépense ou, l’absence de recette peut prendre des proportions considérables entraînant l’administration dans divers expédients. Un expédient en entraînant un autre, les années passant, il est difficile de concevoir une issue favorable à cette comptabilité.

L’ASSISTANCE À DUNKERQUE ENTRE 1830 ET 1930 : UN LIEN SOCIAL par Gérald MENNESSON
Entre 1830 et 1930, comme toutes les villes industrielles, Dunkerque est confrontée au dénuement de sa population ouvrière. Massif, puis progressivement atténué par des lois sociales tardives. Durant cette période, la cité multiplie les œuvres charitables, car elles sont à la fois vitales pour l’indigent et protectrices de la tranquillité publique. C’est leur utilité la plus évidente. L’assistance locale, cependant, remplit une autre fonction. Elle rapproche moralement les individus et les rassemble. Elle maintient entre les hommes un rapport éthique et sert d’outil de cohésion urbaine. Elle dépasse son objet initial de sauvegarde pour devenir une valeur : un lien social.

LA MATRICULE DES NAVIRES DE GRAVELINES (1836-1875) par Alain DEFLESSELLES
Les matricules des bâtiments du commerce et de la pêche du quartier de Gravelines ont disparu comme celles de Dunkerque. À partir du dépouillement des répertoires d’armement de 1869 à 1895, des rôles de bord désarmés de 1884 conservés au SHM de Cherbourg, de l’exploitation des minutes de la Justice de paix du canton de Gravelines, du registre sanitaire de Gravelines (1842-1851), des archives notariales locales et des registres du Bureau Veritas, l’auteur propose une reconstitution de la matricule des navires de Gravelines de 1836 à 1875.

L’ENTREPRISE DE SAUVETAGE LETENDART FRÈRES ET DEVRIES (1874-1882) par Hervé DEPECKER
L’auteur retrace l’histoire de cette entreprise grâce à deux carnets relatant 36 opérations de sauvetage. Elles y sont décrites techniquement et se terminent chacune par le bilan financier. Ce genre de documents se révèle être exceptionnel, d’une part parce qu’il est possible de voir fonctionner une société de l’intérieur et d’autre part parce que ce secteur d’activités reste pratiquement inconnu des historiens.

LES SION, UNE FAMILLE AU SERVICE DE LA NATATION DUNKERQUOISE par Michel TOMASEK
La fermeture, à la fin des années 1920, du Carré Sion, bassin de natation en plein air, situé dans les fossés des fortifications, lieu de mémoire pour de nombreux Dunkerquois, aurait pu laisser croire qu'il s'agissait de la fin définitive de l'apport de la famille Sion à l'histoire de la natation locale. Mais Jeanne, la petite-fille de Frédéric, fondateur emblématique de cette institution, allait reprendre le flambeau, étant l'une des premières candidates sérieuses à la traversée de la Manche à la nage. Si elle échoue de peu dans ses diverses tentatives, créant à Dunkerque une déception à la hauteur des espoirs qu'elle avait fait naître, elle reste néanmoins, grâce à la médiatisation de la presse de l'époque, un bon exemple de l'immixtion, parfois mal vécue, de la femme dans un univers considéré comme spécifiquement masculin.

DU COMPTOIR DE L’INDUSTRIE LINIÈRE AU COMPTOIR LINIER (1846-1967) par Gérard TASSIN
Comptoir Linier, Comptoir de l’Industrie Linière, Établissements Vancauwenberghe…, sont des entreprises qui appartiennent à l’histoire industrielle de l’agglomération dunkerquoise. Pourquoi ces différentes raisons sociales ? Quelle est l’importance de ces entreprises ? Tel est l’objet de cet article tendant à retracer l’historique d’une grande entreprise régionale qui dépasse largement les limites du Dunkerquois. Ce vaste ensemble né en 1846, de la rencontre de négociants parisiens et d’industriels de Frévent dans le Pas-de-Calais, se développe tout au long de la seconde moitié du XIXe siècle et dans la première moitié du XXe, par absorption de nombreuses entreprises, avant d’être victime lui-même de la concentration du secteur textile qui se renforce après la seconde Guerre Mondiale.

L’EXODE DES POPULATIONS CIVILES. DUNKERQUE, MAI-JUIN 1940 par Olivier VERMESCH
L’auteur nous décrit tout d’abord les péripéties de l’exode de la population belge. L’État français avait prévu dès 1938 les mesures d’accueil. Cependant la rapidité de l’avance allemande entraîne l’indécision des autorités françaises et perturbe la circulation des flots de réfugiés. À cet exode s’ajoute celui des Dunkerquois qui tiennent jusqu’au 18 mai. Pour la première fois, il est possible de calculer l’importance du phénomène et d’entrevoir les conséquences sociales de cette fuite éperdue.

QUELQUES SOUVENIRS PHOTOGRAPHIQUES DE L’ÉGLISE ST-ELOI DEVASTEE par Michel Tomasek
L'église St-Eloi que G. Van den Bussche dans une monographie qu'il lui consacre qualifie "d'église martyre de Flandre française" se relevait à peine de ses ruines de la Première Guerre quand, fin mai 40, une pluie de bombes incendiaires déclencha un gigantesque incendie détruisant tout l'intérieur. Si de nombreuses photos et dessins (en particulier de François Reynaert) nous montrent l'édifice meurtri, beaucoup plus rares sont les vues intérieures du bâtiment. Une série de photos d'amateur, prises en mars 1942, et aimablement prêtées par la Société Historique de Villeneuve-d'Ascq, sont publiées ici et permettent de mieux se rendre compte des dégâts occasionnés, entre autres la disparition de trésors artistiques inestimables (chaire, stalles, orgues...) que contenait l'édifice.

GRAVELINES, GRAND-FORT-PHILIPPE, SAINT-FOLQUIN, WATTEN : SÉQUENCES DE GUERRE, 1940-1944 par Patrick ODDONE
Pour cette approche des événements de la Seconde Guerre mondiale, situés sur le front de l’Aa et plus particulièrement à Gravelines et Grand-Fort-Philippe, l’auteur a privilégié des sources éparses, souvent délaissées par ignorance ou en raison de leur contenu jugé dérangeant. Il s’est notamment appuyé sur des rapports d’unités qui, en filigrane, mettent en relief toute la détresse de l’armée française de 1940, mais aussi sur des témoignages d’authentiques résistants. Patrick Oddone offre ainsi au lecteur un nouvel éclairage sur le vécu des populations civiles, belges ou françaises, emportées dans la tourmente du conflit, mettant l’accent sur certains épisodes de l’invasion ou de l’occupation, jusque-là sommairement relatés par l’histoire officielle, voire tus par mauvaise conscience ou plus généralement par souci d’apaisement.

ARCHIVES ET BIBLIOTHÈQUE DE NOTRE SOCIÉTÉ : UN PATRIMOINE MÉCONNU par Christian PFISTER-LANGANAY
Un récent don permet de suivre les débuts de cette bibliothèque qu’aucun Dunkerquois actuel ne connaît. Un épais registre de 193 folios couvre les 9 893 entrées (achats, dons et échanges) de cette institution de 1851 à 1864. L’auteur insiste sur la valeur de certaines pièces comme les manuscrits et sur l’effort de reconstitution entrepris depuis une dizaine d’années.
 
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